Le pastoralisme, cette activité ancestrale consistant à élever des troupeaux en plein air, se fait de plus en plus rare. Avec la modernisation de l’agriculture, de nombreux jeunes ont délaissé ce métier au profit de carrières urbaines. Cette tendance a créé une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur, ouvrant ainsi des portes pour ceux en quête de nouvelles opportunités professionnelles.Pour les chercheurs d’emploi, se tourner vers le pastoralisme pourrait s’avérer une décision judicieuse. Non seulement ce métier offre un contact privilégié avec la nature, mais il garantit aussi une certaine stabilité économique dans des régions souvent délaissées.
Comprendre le pastoralisme et ses enjeux
Le pastoralisme s’appuie sur l’élevage extensif, une pratique qui valorise les ressources naturelles des zones pastorales éloignées des villes. Ces territoires, qu’on retrouve en Méditerranée, dans les Pyrénées Catalanes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) ou encore les Abruzzes, offrent un cadre propice à la production animale de qualité, qu’il s’agisse de viande ou de lait.
Un métier en voie de disparition
Face à l’attrait des emplois urbains, le recrutement pour berger devient un défi de taille. Fernand Braudel, historien reconnu, pointait déjà la difficulté à préserver ces pratiques face à la modernisation. Pourtant, l’élevage pastoral reste un pilier pour les espaces pastoraux et les pâturages d’altitude, véritables poumons verts pour la biodiversité.
Les enjeux environnementaux
Impossible d’ignorer l’impact du pastoralisme sur la gestion durable des terres. En maintenant un équilibre dans l’usage des terres par les éleveurs, cette activité aide à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Les services rendus par le pastoralisme, étudiés par le projet TRAMed, montrent combien ces pratiques favorisent la biodiversité et limitent les risques d’incendies.
Voici les principaux apports concrets du pastoralisme pour l’environnement :
- Préservation des ressources naturelles
- Promotion d’un système de production durable
- Contribution à la gestion des espaces naturels
Un avenir prometteur
Des acteurs comme le CIHEAM ou la FAO cherchent à redonner un souffle au secteur. En France, dans les Pyrénées Catalanes et la PACA, on tente d’attirer de nouveaux bergers en mettant en avant le poids culturel et environnemental du métier. Avec le soutien du programme EU Marie Curie, la recherche avance aussi pour améliorer la vie quotidienne sur les estives. Le chemin reste semé d’embûches, mais le potentiel du pastoralisme pour l’emploi et l’écologie ne fait plus débat.
Les défis et opportunités du pastoralisme pour l’emploi
Les métiers du pastoralisme sont rares, mais ils offrent de vraies perspectives à ceux qui souhaitent s’investir. Le métier de berger, par exemple, manque cruellement de candidats, ce qui stimule la demande pour des salariés motivés. Pour qui cherche du sens ou une voie différente, la porte n’a jamais été aussi ouverte.
Les défis à relever
Le quotidien pastoral ne manque pas de défis, qu’il s’agisse des conditions, de la reconnaissance ou de la transmission du savoir-faire. Plusieurs obstacles se dressent sur la route :
- La rudesse des conditions de vie et de travail
- Le manque de reconnaissance sociale
- Les défis liés à la gestion durable des terres
- La nécessité de former des bergers qualifiés
À cela s’ajoute une image du métier trop souvent dévalorisée, alors que le rôle des bergers dans la sauvegarde des espaces naturels mérite d’être mis en avant.
Des opportunités à saisir
Malgré tout, le secteur ne manque pas d’initiatives pour changer la donne. À titre d’exemple, plusieurs programmes et projets soutiennent la filière :
- Programmes de formation spécialisés avec le EU Marie Curie
- Projets de recherche comme TRAMed pour améliorer les pratiques pastorales
- Actions régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et dans les Pyrénées Catalanes
La montée en puissance de la demande pour des produits issus de l’élevage extensif redonne espoir et dynamisme au secteur. C’est aussi grâce aux associations foncières pastorales et aux propriétaires terriens que l’accès à la terre se simplifie pour les jeunes bergers. La mobilisation de ces réseaux, associée à une meilleure valorisation du métier, pourrait bien réécrire l’avenir du pastoralisme.
Stratégies pour attirer les chercheurs d’emploi vers le pastoralisme
Renforcer la formation et l’éducation
Pour que le pastoralisme attire de nouveaux profils, il faut miser sur la formation. Les cursus soutenus par le EU Marie Curie s’adaptent aux réalités du métier : gestion des troupeaux, préservation de l’environnement, techniques de terrain. La collaboration avec des institutions comme le CIHEAM et la FAO permet d’enrichir ces parcours et d’ouvrir des portes à ceux qui veulent tenter l’aventure.
Améliorer les conditions de travail
Attirer de nouveaux bergers passe aussi par une modernisation concrète :
- Introduire des équipements et des technologies adaptées au terrain
- Proposer des logements dignes sur place
- Mettre en place des aides financières, par exemple sous forme de primes ou de subventions
Ce sont ces avancées, bien réelles, qui feront la différence pour retenir les futurs professionnels du secteur.
Promouvoir la reconnaissance sociale
Il devient urgent de valoriser le rôle des bergers dans la gestion des espaces naturels et la production alimentaire durable. Des campagnes d’information, soutenues entre autres par l’organisation Coldiretti, permettent de changer les mentalités et de donner à ce métier la place qu’il mérite dans la société.
Faciliter l’accès aux terres
L’action des associations foncières pastorales et des propriétaires de terrains peut faire toute la différence. En ouvrant l’accès aux terres, ces acteurs encouragent les jeunes à franchir le pas. Les initiatives menées dans les Pyrénées Catalanes ou en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) montrent la voie à suivre pour soutenir l’installation et la mobilité des nouveaux venus.
Avec des stratégies pensées pour aujourd’hui, le pastoralisme pourrait bien transformer ses pénuries en opportunités inédites pour une nouvelle génération en quête de sens et d’innovation.


